Le cunéiforme (ou écriture cunéiforme) est un système d'écriture mis au point en Basse Mésopotamie entre 3 400 et 3 200 av J.-C. par les Sumériens. Le terme cunéiforme nous vient du latin ''cuneus'', en raison des empreintes en formes de ''coins'' et de ''clous'' laissées par l'outil employé pour tracer les caractères. Ce système d'écriture ne reste pas circonscrit à son lieu d'invention, mais finit par s'imposer sur une très vaste aire géographique allant de la mer Méditerranée au Golfe arabo-persique, et de l’Anatolie à l’Égypte, où il est employé dans la correspondance diplomatique.
Pietro Della Valle est le premier à recopier des inscriptions cunéiformes sur
le site de Persépolis en 1621. En 1782, le botaniste français André Michaud découvre près de l'actuelle
Bagdad un kudurru (stèle commémorant une donation de terre par le roi à un vassal) qui porte
depuis le surnom de Caillou de Michaud.
Les premiers éléments de traduction du cunéiforme sont proposés en 1802 par l'allemand Georg Friedrich
Grotefend, mais c'est en 1835 que les progrès décisifs sont accomplis par l'assyriologue britannique
Henry Rawlinson ; le principe du système cunéiforme est alors compris, ce qui permet de traduire les
textes exhumés sur les terres de l'ancienne Mésopotamie. Ce système est constitué de plusieurs centaines
de signes, essentiellement phonétiques (phonogrammes) associant à chacun d'entre eux un son
particulier correspondant à une syllabe donnée. Une autre catégorie de signes est constituée de
logogrammes (résumant un mot complet) ou encore d'idéogrammes traduisant des notions
plus complexes.
La Mésopotamie étant une région pauvre en matières premières, l'argile et le roseau deviennent
rapidement les matériaux privilégiés de l'écriture. L'argile étant peu coûteuse et abondante, elle
permet la confection de tablettes (pouvant avoir 40 cm de côté pour les plus grandes) sur lesquelles
on écrit à l'aide d'un calame (roseau taillé en pointe). D'autres supports sont parfois utilisés, tels que la cire, la
pierre et même le métal. A partir de la première moitié du Ier millénaire av J.-C., les écritures
alphabétiques (en particulier l'araméen) tendent à devenir prépondérantes dans tout le Proche-Orient,
entraînant un recul inéluctable du cunéiforme, mais il faut attendre le 1er siècle de notre ère pour
que ce dernier disparaisse définitivement.
Astronomie pour les myopes -
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